Plastie abdominale avec transposition de l’ombilic

Après une perte de poids conséquente, des grossesses successives ou sous l’effet du vieillissement, un excès de peau au niveau du ventre peut venir altérer la silhouette. Il induit une gêne esthétique et a un impact psychologique parfois important. La plastie abdominale (« abdominoplastie ») est l’intervention chirurgicale qui a pour objectif de corriger ce défaut.

Dans quels cas avoir recours à une plastie abdominale ?

Quelle que soit la cause d’un excédent cutané sur la région abdominale (perte de poids, grossesse, âge…), une intervention chirurgicale est généralement l’unique possibilité pour s’en débarrasser.

Cette opération peut être effectuée à des fins exclusivement esthétiques, mais peut parfois également constituer un acte réparateur susceptible d’être pris en charge par l’Assurance Maladie. C’est notamment le cas quand un « tablier abdominal » retombe sur la région pubienne et entraîne ainsi une gêne fonctionnelle significative.

Le but du traitement est de restaurer une silhouette jeune et harmonieuse en retirant la peau excédentaire sur la partie antérieure de l’abdomen et, si nécessaire, en repositionnant le nombril. Certaines procédures complémentaires peuvent parfois être réalisées sur le même temps opératoire, en particulier une lipoaspiration, une cure de diastasis ou une cure de hernie ombilicale.

La plastie abdominale en pratique

Avant l’intervention 

Une imagerie abdominale (échographie ou scanner) peut s’avérer nécessaire avant l’intervention en cas de doute sur une hernie ou lorsque l’abdomen a déjà été opéré à de multiples reprises. L’anesthésiste doit par ailleurs être rencontré au moins 2 jours avant l’opération.

Au minimum 2 consultations sont nécessaires avec le chirurgien, à 15 jours d’intervalle. Ces rendez-vous ont des objectifs multiples. Ils servent notamment au patient à exposer ses motivations et à se renseigner sur le traitement. Par ailleurs, un examen clinique permet de déterminer les objectifs de la chirurgie et les gestes nécessaires.

En fonction de la quantité de peau en excès et de la hauteur du nombril, le praticien décide s’il doit être laissé en place (mini plastie abdominale) ou relocalisé (plastie abdominale avec transposition de l’ombilic). Pour sa part, lorsqu’elle est nécessaire, la lipoaspiration peut concerner différentes zones affectées par un excès de graisse, notamment les flancs ou la partie supérieure de l’abdomen.

Chez les femmes ayant eu des enfants, il n’est pas rare de retrouver un écart entre les muscles droits de l’abdomen : c’est le diastasis. Celui-ci peut être corrigé en resserrant les muscles à l’aide d’une suture durant l’intervention. Dans d’autres cas, si une hernie ombilicale est diagnostiquée, elle peut parfois être corrigée au cours de la même opération, sauf si elle est trop volumineuse.

Dans certaines circonstances (grossesse en cours ou récente, allaitement, désir exprimé d’enfanter, régime alimentaire envisagé), il est nécessaire de décaler le traitement dans le temps.

Enfin, le patient doit stopper toute prise de nicotine au minimum 6 semaines avant et après l’intervention. Le seul substitut autorisé est la cigarette électronique sans nicotine.

Plastie abdominale : déroulement 

Avant le transfert du patient au bloc opératoire, le chirurgien passe dans sa chambre pour faire les marquages qui le guideront durant l’intervention. La procédure se déroule sous anesthésie générale et dure entre 1 et 2 heures, selon la quantité de peau en excès et les gestes associés éventuels.

L’incision nécessaire pour éliminer l’excès de peau est localisée autour de l’ombilic et au-dessus du pubis, en forme de « guidon de vélo », à une hauteur où les sous-vêtements la dissimulent. Dans certaines situations, une incision verticale supplémentaire peut être réalisée. Elle est de petite taille lorsque l’excès de peau est modeste ou qu’une plastie abdominale avait déjà été pratiquée, plus longue quand l’excédent cutané est important et qu’un bourrelet dans la partie haute de l’abdomen gêne le patient.

En fin d’intervention, les fils utilisés pour les sutures sont résorbables et aucun drainage n’est généralement requis. Un pansement sec est appliqué et un vêtement de contention peut etre ensuite mis en place si un geste sur la paroi est associé.

Abdominoplastie : après l’intervention

Consignes post-opératoires 

Dans tous les cas, une nuit d’hospitalisation est nécessaire. Les suites opératoires peuvent être inconfortables, surtout lorsqu’une cure de diastasis a été pratiquée. Des antalgiques adaptés sont donc systématiquement prescrits pour soulager l’inconfort.

Afin de réduire le risque de phlébite et d’embolie pulmonaire, des anticoagulants sont prescrits pour 2 semaines, période sur laquelle le port de chaussettes de contention est par ailleurs nécessaire. 

Les cicatrices doivent être lavées délicatement tous les jours sous la douche puis séchées avec une serviette propre. Ensuite, les soins sont réalisés par une infirmière ou par le patient lui-même selon un protocole établi par le chirurgien. Le vêtement de contention est mis en place par-dessus les pansements si besoin. Il doit être porté jour et nuit pendant 3 mois en cas de cure de diastasis.

Afin de les rendre le moins visibles possible, la protection solaire des cicatrices est indispensable dans l’année qui suit l’intervention. Pour les mêmes raisons, 1 mois après la chirurgie, des massages avec une crème hydratante sont conseillés.

En l’absence de problème de cicatrisation, la reprise de l’activité physique est possible à 4 semaines post-opératoire (12 en cas de cure de diastasis). Sauna, hammam et bains, en piscine ou en mer, ne sont envisageables qu’après cicatrisation complète, généralement 1 mois après le traitement.

Lorsque l’intervention est prise en charge par l’Assurance Maladie, la durée de l’arrêt de travail varie de 2 semaines à 1 mois. Dans les autres cas, il faut prévoir de poser des congés pour se reposer après l’opération.

 

Abdominoplastie : résultat 

L’effet définitif de l’intervention peut être apprécié 3 à 6 mois plus tard. L’abdominoplastie est une chirurgie fréquente aux résultats souvent excellents. Un relachement secondaire est en théorie possible : lors de variations de poids importantes, de grossesses ou avec le vieillissement, la peau abdominale peut se détendre à nouveau. Une nouvelle intervention peut alors être pratiquée en reprenant les mêmes cicatrices.

Plastie abdominale : quelles sont les complications possibles ?

Parmi les complications possibles, on retiendra l’hématome et le risque de transfusions, la formation de séromes, l’infection… L’un des risques spécifiques de la plastie abdominale avec transposition de l’ombilic est la nécrose de ce dernier. Il s’agit d’une complication rare survenant surtout chez les patients fumeurs. Par ailleurs, une perte temporaire de sensibilité dans la partie basse du ventre est systématiquement rapportée mais temporaire dans la plupart des cas.

Abdominoplastie : prix et prise en charge

Quand il s’agit de chirurgie réparatrice, l’intervention peut être partiellement prise en charge par la Sécurité Sociale. Dans ce cas, le chirurgien fournit à la patiente une demande d’entente préalable et c’est le médecin conseil qui donnera ou non son accord. Si la chirurgie est à but purement esthétique, elle n’est pas remboursée. Quoi qu’il en soit, le coût du traitement ne peut être communiqué sous forme d’un devis qu’en fin de cycle préopératoire. Il dépend de l’ampleur du travail à réaliser et des gestes complémentaires.

Photos avant après de plastie abdominale (abdominoplastie) chez l’homme

Le Docteur Harold Chatel

Chirurgien esthétique et plasticien spécialiste de la chirurgie de la silhouette / chirurgie du corps, de l’abdomen, des membres et de la culotte de cheval, exerçant à Paris 16ème.

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