Lifting des cuisses ou cruroplastie

Sous l’effet de l’âge, ou après une perte de poids, un surplus de peau peut parfois apparaître au niveau des cuisses et modifier leur aspect. Cela induit souvent une gêne esthétique et a aussi parfois un impact psychologique et fonctionnel important. Le lifting des cuisses, ou « cruroplastie », permet de traiter ce surplus de peau et de redonner aux cuisses un aspect plus jeune.

Dans quels cas avoir recours à un lifting des cuisses ?

Parfois à cause de l’âge, sous l’effet d’une perte pondérale conséquente ou encore dans les cas de rétractation cutanée insuffisante après liposuccion, un excédent de peau plus ou moins important peut se former au niveau des cuisses. L’aspect général de la silhouette s’en ressent et cela peut par ailleurs être gênant d’un point de vue fonctionnel, notamment lorsqu’un phénomène de frottement se produit. 

Une intervention de lifting des cuisses (« cruroplastie ») permet alors de corriger ce défaut. Le but de cette procédure est de de retendre la peau des cuisses sur la face interne ou externe, pour les rajeunir. Cette chirurgie est le plus souvent pratiquée sur des sujets féminins mais peut aussi être réalisée sur les hommes.

La cruroplastie en pratique

Avant l’intervention 

Une consultation avec l’anesthésiste est nécessaire au moins 48 heures avant l’intervention. Par ailleurs, le chirurgien doit être rencontré à deux reprises, ces consultations étant espacées de 15 jours au moins, pour respecter le délai légal de réflexion du patient. 

C’est au cours de ces rendez-vous que le praticien bâtit une stratégie opératoire personnalisée, après avoir examiné attentivement les cuisses du sujet et l’ensemble de sa silhouette. Pour le patient, ces rencontres sont aussi l’occasion de recueillir tous les renseignements nécessaires sur le traitement. 

Afin d’intervenir dans les meilleures conditions, il est indispensable que le poids soit bien stable au moment de l’intervention. Idéalement, le poids doit être le même depuis au moins 6 mois afin de s’assurer que les résultats seront pérennes dans le temps. Il est également préférable de décaler l’intervention dans le temps en cas de désir d’avoir un enfant dans un futur proche. 

Par ailleurs, le patient doit informer le médecin des traitements médicamenteux en cours, notamment s’ils mettent en jeu des produits anticoagulants. Enfin, la consommation de tabac constitue une contre-indication à ce type de chirurgie. Il est absolument nécessaire de stopper toute prise de nicotine 6 semaines avant et après l’intervention.

Lifting des cuisses : déroulement 

Le jour de l’intervention, le patient doit se présenter à jeun. Une cruroplastie dure environ 2 heures et varie en fonction de la quantité de graisse résiduelle à lipoaspirer.. Cet acte chirurgical se déroule sous anesthésie générale et une nuit d’hospitalisation post-opératoire est nécessaire.

La longueur des incisions dépend des caractéristiques du sujet, de la quantité de peau à retirer. Généralement l’incision débute dans le pubis et se prolonge à la face interne de la cuisse (un peu comme la couture interne d’un pantalon). La longueur de la cicatrice est variable et dépend de l’excès. Dans la plupart des cas, elle s’arrête après la face interne du genou. La même cicatrice peut être réalisée en face externe si l’excès de peau est situé à ce niveau. Les incisions courtes limitées au pli de l’aine ne sont généralement pas proposées en raison des mauvais résultats à distance et de la migration de la cicatrice vers le bas en dehors du sous vêtement. La lipoaspiration de la zone traitée est systématique et précède le geste de lifting. Cela permet de préserver le réseau lymphatique, veineux et nerveux et de faciliter les suites opératoires. Des gestes complémentaires comme le lipofilling de la poitrine peuvent parfois être réalisés notamment dans le cadre de pertes de poids massives.

Cruroplastie : après l’intervention

Consignes post-opératoires 

C’est surtout quand l’intervention concerne la face interne des cuisses qu’il existe un inconfort (frottement lors de la position debout, gene aux toilettes…). Les douleurs sont cependant bien apaisées par les antalgiques prescrits. Par ailleurs, pour réduire le risque de phlébite et d’embolie pulmonaire, un traitement à base d’anti-coagulants est aussi mis en place et le port de chaussettes de contention est nécessaire pendant 2 semaines après l’opération. 

Les cicatrices doivent être lavées tous les jours sous la douche, en faisant ruisseler l’eau et le savon, avant d’être séchées avec une serviette propre. Ensuite, les soins sont réalisés par la patiente ou par une infirmière et un vêtement de contention est mis en place par-dessus les pansements.

Les cicatrices doivent être protégées du soleil pendant 1 an, pour les rendre le plus discrètes possibles. Les premiers mois, il est aussi recommandé de les masser avec une crème hydratante afin de les assouplir.

La reprise des efforts physiques ou des activités impliquant une mise en tension des cicatrices n’est possible qu’à 3 mois post-opératoire, en absence de problème de cicatrisation afin de limiter au mieux le phénomène d’élargissement. La baignade est possible un mois après le geste.

Lorsque l’intervention est prise en charge par l’Assurance Maladie, un arrêt de travail peut être prescrit. Sa durée varie de 2 à 4 semaines, en fonction de la pénibilité du métier exercé. En l’absence de prise en charge, il faut sinon prévoir une période de congés après l’intervention.

Cruroplastie : résultat final 

Les premiers effets du traitement sont immédiatement visibles mais le résultat final n’est atteint qu’au bout de 6 mois environ, une fois que l’œdème post-opératoire a complètement disparu. Le traitement permet d’affiner la silhouette et de retendre les cuisses de façon significative. Cependant, la rançon cicatricielle est inévitable et ce sont les soins apportés la première année qui permettent de la rendre la plus légère possible. 

Le résultat obtenu est stable dans le temps. Néanmoins, la récidive est possible en cas de prise de poids importante ou avec le vieillissement. Une deuxième intervention reprenant les mêmes cicatrices peut alors être pratiquée si nécessaire. 

Lifting des cuisses : quelles sont les complications possibles ?

Comme pour tout geste chirurgical, les complications sont possibles :  hématome, infection, désunion ou cicatrices inesthétiques notamment. Une altération de la sensibilité sur une zone de la cuisse ou de la jambe est aussi parfois rapportée, le plus souvent de façon temporaire.

Lifting des cuisses : prix et prise en charge

Quand il s’agit de chirurgie réparatrice, l’intervention peut alors être partiellement prise en charge par la Sécurité Sociale, après acceptation de la demande d’entente préalable et accord du médecin conseil. En revanche, aucun remboursement n’est envisageable si le traitement relève de la chirurgie esthétique au sens strict. Son prix dépend de nombreux paramètres et ne peut être communiqué qu’après les consultations préliminaires.

Photos avant-après de cruroplastie

Lifting des cuisses : cruroplastie externe

Lifting des cuisses : cruroplastie interne

Le Docteur Harold Chatel

Chirurgien esthétique et plasticien spécialiste de la chirurgie de la silhouette / chirurgie du corps, de l’abdomen, des membres et de la culotte de cheval, exerçant à Paris 16ème.

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